Depuis la rentrée 2020, le PASS est considéré comme la voie principale pour se lancer dans des études de santé. Héritier direct de la PACES, ce parcours se distingue cependant sur deux points de son prédécesseur.
Le premier, est la présence d’un enseignement plus généraliste : en effet, il est obligatoire de suivre une mineure liée à une discipline sans lien direct avec la santé (Droit, Lettres, Mathématiques, Histoire, Chimie…). L’un des objectifs du PASS est d’offrir une plus grande diversité des enseignements pour faciliter la poursuite des études vers d’autres filières ou formations en cas d’échec au concours des études de santé.
Autre différence avec la PACES, le numerus clausus est remplacé par le numerus apertus. Le nombre de places n’est plus limité au maximum (clausus) mais un minimum est instauré (apertus). Concrètement, cela signifie que le nombre d’admis en deuxième année de médecine est fixé par chaque Faculté selon ses capacités d’accueil et les besoins du territoire selon l’Agence régionale de la santé (ARS). Le second objectif du PASS, qui s’inscrit dans la réforme des études de santé, est de former plus d’étudiant.e.s pour répondre notamment à la pénurie de médecins. Le nombre de places par Faculté n’est pas toujours connu, mais ce dernier connaît une augmentation ces dernières années.
À l’échelle nationale, plus de 15 000 places seront ouvertes en deuxième année des études de santé à la rentrée 2023/2024, contre un peu plus de 9 000 places en 2019. Mais attention, si le PASS s’apparente à une voie d’accès modernisée et plus ouverte, elle n’en demeure pas moins sélective !
Le PASS s’effectue sur une année et s’articule autour :
Pour valider son année PASS, il est obligatoire d’avoir au moins la moyenne à la fois dans sa majeure et dans sa mineure. Mais l’accession en deuxième année des études de santé est très sélective : il ne faut pas seulement viser la moyenne mais essayer d’être parmi les meilleurs !
Bon à savoir : Il n’est pas possible de redoubler son PASS. En cas d’échec pour accéder en deuxième année de médecine, il est possible de poursuivre ses études en LAS 2 ou en première année de licence dans la discipline correspondant à la mineure choisie (sans option santé). Attention, toutes les Facultés ne proposent pas les mêmes voies d’accès, renseignez-vous sur les programmes proposés par les universités qui vous intéressent.
Pour être admis en PASS, il faut être titulaire du baccalauréat, d’un diplôme d’accès aux études universitaires (DAEU) ou d’un diplôme équivalent au baccalauréat en application de la réglementation nationale pour les étudiants français ou étrangers.
Face à la forte demande et l’exigence que requiert ce cursus, il est fortement recommandé d’avoir déjà des connaissances scientifiques pour se démarquer : Physique-Chimie, Sciences de la vie et de la Terre, Mathématiques… Mieux vaut opter pour une combinaison de spécialités qui fait la part belle à la pratique expérimentale, l’analyse et l’esprit de synthèse.
La Physique-Chimie est notamment considérée comme très utile au lycée si l’on souhaite réaliser par la suite des études de médecine. En plus de développer des compétences pour formuler une hypothèse ou élaborer un protocole, elle permet d’acquérir des connaissances méthodologiques démontrant une capacité à s’organiser et à fournir une quantité importante de travail.
Ainsi, même si aucune spécialité n’est en théorie ni éliminatoire ni attendue pour accéder au PASS, le choix d’orientation en première s’avère déterminant ! Suivre des enseignements scientifiques au lycée est un vrai plus pour maximiser son dossier Parcoursup et donc ses chances d’entrer en PASS. Ainsi, il est primordial que vous optimisiez votre profil le plus tôt possible si vous souhaitez rejoindre les études de santé. Si vous en ressentez le besoin, nous vous encourageons à suivre des stages de prépa pour vous aider à performer dans les matières scientifiques.
Mettez toutes les chances de votre côté, car il s’agit d’une formation extrêmement sélective : pour 100 candidats, une Faculté à un peu moins de 4 places !
Les disciplines abordées au cours de l’année PASS étant plutôt scientifiques, elles demandent d’avoir une excellente méthode de travail, une réflexion scientifique et une capacité de mémorisation développée. Selon les profils des étudiant.e.s, certaines matières peuvent paraître plus difficiles et nécessiter beaucoup de « par cœur », quand d’autres font appel à un travail réflexif très poussé. Dès le début d’année, il est donc important de prendre ses marques pour gagner en autonomie et respecter son planning de révision.
Au fil des semaines de cours, et au-delà des connaissances à acquérir par exemple sur l’anatomie, le génome humain, le métabolisme, l’organisation cellulaire ou encore l’équilibre chimique, d’autres compétences sont attendues. Avec la réforme R2C, une plus grande attention est portée aux “soft skills”. Le sens de la communication, la qualité de l’engagement, mais aussi la capacité à faire preuve d’empathie et de bienveillance sont plus que jamais considérés comme indispensables pour poursuivre ses études de santé.
Le concours aux études de santé est un examen classant et très sélectif, le nombre de places en 2ème année MMOPK reste limité. Ce n’est plus l’État qui détermine le numerus clausus, mais chaque université qui, en concertation avec l’ARS (Agence Régionale de Santé), décide du nombre de places qu’elle offrira à la rentrée suivante aux étudiants.
Le concours n’est pas un examen unique d’entrée, mais la somme de plusieurs sessions d’examens écrits et oraux. Une première a lieu à la fin du premier semestre (vers décembre/janvier) et une deuxième à la fin du second semestre (vers mai). En fonction de la mineure disciplinaire choisie par l’étudiant.e, une session d’examens écrits dédiée / de contrôle continu peut s’y ajouter pendant l’année. Au terme des épreuves écrites du PASS, la Faculté décide d’une note d’admissibilité qui sera déterminante pour les étudiants et étudiantes, car :
CTA : Pour en savoir plus sur le fonctionnement de la L.AS, découvrez notre dossier spécial.
Bon à savoir : Les examens et les modalités du concours sont spécifiques à chaque Faculté et peuvent être légèrement différents que le fonctionnement général qui est présenté ici. Prenez le temps de vous renseigner sur les modalités d’accès et sur le numerus apertus des universités que vous convoitez.
En suivant le PASS, les étudiant.e.s peuvent prétendre aux filières de la santé et aux différents métiers qui les composent. Voici quelques débouchés possibles à l’issue des études de santé :
Année charnière, le PASS s’avère particulièrement exigeant : il y a beaucoup de demandes et peu d’élus pour entrer en deuxième année des études de santé. Pour maximiser ses chances et surmonter chaque étape, 75% des étudiants en première année ont fait le choix de faire appel à une prépa privée. À la clé, la possibilité de bénéficier d’un véritable accompagnement méthodologique quotidien et de s’appuyer sur une équipe pédagogique à l’écoute.