Pour celles et ceux qui souhaitent se lancer dans des études de santé après l’obtention du baccalauréat, deux options sont désormais possibles : la L.AS et le PASS. Si elles sont très différentes, ces deux voies d’accès aux filières MMOPK demeurent sélectives et nécessitent un véritable investissement afin de pouvoir être accepté en deuxième année de médecine.
Si la PASS est la voie plébiscitée par un maximum d’étudiants, la L.AS est parfois recommandée pour des profils hésitants, particuliers, ou n’ayant pas obtenu leur place en PASS sur Parcoursup.
Composée d’une majeure disciplinaire (en général autour de 48 crédits ECTS) et d’une mineure santé (aurtour de 12 crédits ECTS), la L.AS offre plusieurs avantages : elle permet de s’engager dans un parcours universitaire qui correspond potentiellement davantage à vos compétences et vos envies, tout en suivant également des enseignements de santé. Cette partie “option” ou “mineure santé”, sorte de “best of” des matières exigeantes étudiées en PASS, est la cause d’échec de nombreux étudiants ayant sous-estimé la difficulté de la formation.
La PASS, quant à elle, plus proche de la PACES que la L.AS (notamment au niveau de l’organisation et du contenu des cours), prend l’apparence d’une année de licence : ce parcours est composé d’une majeure axée sur les sciences et la santé, à laquelle s’ajoute une mineure d’une autre filière (Lettres, Biologie, Physique, Mathématiques…). Si vous souhaitez en savoir plus sur les différences entre PASS et L.AS, découvrez ici notre article dédié !
La licence option accès santé s’organise en semestres et s’articule autour d’une majeure correspondant à la licence sélectionnée (Droit, Psychologie, Mathématiques, SVT…) et suivie au même titre que les autres étudiant.e.s de l’université choisie. Une mineure santé, indispensable pour envisager une poursuite d’études dans l’une des filières MMOPK, vient compléter ce parcours. Celle-ci se compose de modules destinés à apporter les connaissances nécessaires dans les domaines des Sciences Fondamentales, Sciences de la vie et des Sciences Humaines. L’objectif est, selon les Facultés, d’aborder diverses matières comme l’anatomie, la physiologie, la biophysique, l’histologie, la biologie cellulaire ou encore la chimie organique.
En complément de ces enseignements dédiés à la santé, un travail sur un module Projet Santé est souvent proposé aux étudiants, afin que ces derniers construisent un parcours professionnel cohérent avec la réalité des métiers de la santé.
Attention, pour candidater aux formations MMOPK, il est indispensable d’avoir validé à la fois sa majeure et sa mineure santé. Cette dernière nécessite beaucoup de travail et de discipline pour pouvoir intégrer de nouvelles notions souvent complexes, mais elle ne doit pas pour autant prendre le dessus sur la majeure. Contrairement aux apparences, la L.AS s’apparente ainsi parfois à un vrai jeu d’équilibriste pour tout mener de front ! Nombreux sont notamment les étudiants à échouer en raison de la technicité de la partie “santé”.
Pour candidater en deuxième année des études de santé via une L.AS, il faut obligatoirement valider sa première année de licence L.AS en obtenant au minimum la moyenne.
Attention, les résultats obtenus au cours de l’année sont déterminants ! L’ensemble des examens écrits effectués à la fin de chaque semestre et les notes obtenues permettent de classer les étudiant.e.s. En fonction de leur moyenne sur l’année, et du nombre de places disponibles, les étudiant.e.s peuvent être déclarés “grands admis” en deuxième année des études de santé, admissibles pour les épreuves orales, ou non admis. Ce n’est qu’au terme de toutes ces épreuves, écrites voire orales, que les étudiants les mieux classés parviennent à choisir leur filière santé. Il est donc important de garder en mémoire que toutes les matières comptent en première année de L.AS, même celles qui ne sont pas en lien avec la santé !
Sachez également que toutes les L.AS ne permettent pas d’accéder aux 4 principales filières de santé (maïeutique, médecine, odontologie, pharmacie). Certaines offrent la possibilité de candidater en institut de formation masso-kinésithérapie quand d’autres s’orientent vers des formations paramédicales (ergothérapie ou podologie). Il est donc primordial de bien se renseigner en amont via Parcoursup sur les filières accessibles avant de postuler pour une L.AS.
Bon à savoir : si vous avez validé au moins 60 crédits ECTS, rien ne vous oblige à candidater aux épreuves de sélection pour accéder aux formations MMOP à la fin de votre première année de L.AS. Vous pouvez déposer votre dossier de candidature en L.AS 2 ou 3 si vous jugez cela plus judicieux.
Que faire si vous n’êtes pas admis en deuxième année de MMOPK mais que vous avez validé votre première année L.AS ?
Vous pouvez poursuivre votre cursus de licence, ou retenter votre chance en deuxième ou troisième année (dites “LAS2” et “LAS3”) pour intégrer les études de santé. C’est là tout l’intérêt de la L.AS : se consacrer à une licence dans un domaine autre que la santé pour mieux rebondir en cas d’échec. Attention, le nombre de places en L.AS 2 et 3 est plus faible qu’en L.AS 1. Encore une fois, vos résultats aux examens restent importants pour poursuivre vos études !
Et si vous n’avez pas validé votre première année L.AS, sachez que deux options s’offrent à vous pour poursuivre vos études : même s’il n’est pas possible de redoubler en L.AS 1, vous pouvez vous réorienter dans un autre parcours de formation via la plateforme Parcoursup, ou bien vous réinscrire en première année de licence « classique » sans option accès santé.
Certaines universités ont également mis en place une L.AS dite “Sciences Pour la Santé”, qui attire de plus en plus d’étudiant.e.s désireux.ses d’intégrer les filières de santé et le milieu médical en général. En 2022, on comptait plus de 45 000 vœux sur Parcoursup pour ce cursus dont la première année s’articule autour des matières scientifiques, comme la biologie, les mathématiques, la physique et la chimie. À l’image d’une licence classique, les étudiant.e.s en licence SPS suivent aussi des enseignements transversaux ainsi qu’une mineure dans une autre discipline. Durant la deuxième et troisième années, ils ont la possibilité d’approfondir leurs connaissances en biochimie, pharmacologie, biotechnologie, neurosciences, microbiologie… En bref, l’objectif est le même qu’au niveau national : revoir la pédagogie et repenser les moyens de sélection afin de diversifier les profils et faciliter la réorientation.
Pour celles et ceux qui souhaitent accéder aux études de santé MMOP, la licence SPS est une voie intéressante, voire même un passage obligé, comme dans les facultés de Créteil (composante de l’université Paris-Est-Créteil-Val-de-Marne) et de Strasbourg.
Dans ces deux universités, il n’y a pas de PASS, mais une licence SPS avec un programme similaire au parcours spécifique accès santé. Ailleurs, la licence SPS s’apparente à une L.AS classique : elle est composée d’une majeure et d’une mineure santé, les étudiant.e.s pouvant également candidater deux fois aux études MMOP au cours de leur licence.
L.AS ou licence SPS, dans tous les cas, le programme s’avèrera chargé ! Il vous faudra faire preuve d’une bonne méthode de travail et d’une organisation rigoureuse pour maximiser vos chances d’accès en deuxième année des études de santé. Une prépa parallèle pendant la première année de licence est un vrai plus pour renforcer vos connaissances, mieux assimiler les cours et acquérir une méthodologie efficace. Découvrez vite nos formules spéciales L.AS !