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Quels sont les métiers de médecine les mieux payés ?

Rédigé par Médisup | 27 / 11 / 2023

 

Anesthésiste-réanimateur : un spécialiste de plus en plus recherché

Un des métiers les mieux rémunérés souffre encore d’aprioris auprès du public, celui d’anesthésiste-réanimateur. Pour beaucoup, sa mission serait simple : endormir les patient.e.s avant une opération chirurgicale. Pourtant, ce.tte praticien.ne discrète a une très lourde responsabilité ! Qu’il s’agisse d’une anesthésie générale ou locorégionale, il.elle intervient avant, pendant et après l’intervention.

Son rôle ? Évaluer en amont l’état du patient – état physique et psychique – pour choisir la meilleure technique d’anesthésie. Juste avant l’opération, il.elle endort le.a patient.e à l’aide d’un masque diffusant un gaz ou l’injection d’un antalgique par intraveineuse. Ensuite, il.elle surveille l’état du patient pendant toute l’opération : électrodes, moniteur, défibrillateur, appareil de mesure d’oxygène dans le sang, neurostimulateur… Ces appareils lui permettent de s’assurer que tout se passe bien et d’intervenir rapidement en cas d’incident. Dans certaines situations d’urgence, il doit faire preuve d’une grande réactivité et d’un jugement éclairé pour prendre la bonne décision. Enfin, après l’intervention, il s’assure que le patient se réveille dans de bonnes conditions.

Après 11 années d’études pour décrocher le DES anesthésie-réanimation ou le DESC réanimation médicale, un anesthésiste-réanimateur expérimenté peut atteindre jusqu’à 15 000 euros par mois avec les primes. En 2023, le salaire médian pour les emplois d’anesthésiste en France est de 48 723 euros par an, les praticiennes les plus expérimenté.e.s pouvant gagner jusqu'à 84 000 euros par an.

Aujourd’hui, le métier d’anesthésiste-réanimateur est très recherché car la profession est déficitaire : alors que près de 320 postes étaient à pourvoir en 2021, la pénurie de praticien.ne.s pourrait doubler d’ici 10 ans. Pourtant, même s’il est sur la dernière marche de notre podium des métiers en médecine, il est l’un des mieux rémunérés, toutes professions confondues ! 

Chirurgien généraliste :  une technicité très prisée

Sur l’avant-dernière marche de notre podium, le ou la chirurgien.ne généraliste exerce une des spécialités de médecine les plus techniques. Capable de pratiquer des interventions sur l’ensemble du corps, il.elle est amené.e à traiter un large panel de maux : tumeurs, fractures, hémorragies, transplantations, malformations… Après la réalisation de plusieurs examens et l’échange avec d’autres praticiens, le.la chirurgien.ne généraliste prend la décision (ou non) d’opérer avec l’accord du patient. Pour mener à bien sa lourde tâche, il.elle est entourée d’une équipe de professionnels (anesthésistes, réanimateurs, infirmières…) au sein du bloc opératoire.

Spécialité médicale à risque, la chirurgie demande une extrême concentration, une habilité manuelle et un sang-froid à toutes épreuves. Les opérations pouvant durer plusieurs heures, il est essentiel de rester alerte physiquement et psychologiquement ! Une fois l’opération terminée, le.a chirurgien.ne supervise les soins post-opératoires et planifie un suivi avec le patient.

Ce métier particulièrement exigeant nécessite 10 à 12 années d’études. Quant à sa rémunération, elle est à la hauteur de ses responsabilités : les débutants sont rémunérés en moyenne 4 500 euros par mois, avant d’atteindre 12 000 euros par mois en moyenne en fin de carrière. En 2023, le salaire médian pour les emplois de chirurgien en France est de 60 000 euros par an, les praticien.ne.s les plus expérimentés pouvant gagner jusqu'à 90 000 euros par an.

Si vous souhaitez en savoir plus sur comment devenir chirurgien,
découvrez notre article dédié ici !

 

Orthodontiste : un expert dédié à toutes les générations

Deuxième de notre classement des métiers les mieux rémunérés en médecine : l’orthodontiste ! Expert dans le traitement des déformations de la mâchoire et des dents,  le ou la chirurgien.ne-dentiste spécialisée prescrit et supervise la pose d’appareils correcteurs conçus en laboratoire (faux palais, bagues, ligneurs…) après un diagnostic réalisé à l’aide de radiographies, de moulages et/ou de photographies. 

Si la majorité des patient.e.s sont des adolescent.e.s, de nombreux adultes n’hésitent plus à avoir recours à un orthodontiste pour améliorer l’aspect esthétique de leur sourire et repositionner leurs dents.

Au cours de ses missions, l’orthodontiste est amené.e à travailler avec d’autres professionnels (prothésistes dentaires, kinésithérapeutes ou chirurgiens maxillo-faciaux), et cela, qu’il.elle exerce au sein d’un cabinet libéral ou à l’hôpital. Comment en arriver là ? Comptez 6 années pour obtenir le diplôme de chirurgien-dentiste avant de pouvoir se présenter au concours d’internat en odontologie afin de choisir la spécialité orthopédie dento-faciale (ODF) plus communément appelée orthodontie. 

Au terme de ces études, un.e orthodontiste peut débuter sa carrière avec un salaire de 4 000 euros par mois avant d’atteindre 17 000 euros par mois lorsqu’il.elle possède son cabinet d’orthodontie. Il faut cependant noter que cette rémunération peut varier en fonction du lieu d’exercice et de la réputation. En 2023, le salaire médian pour les emplois orthodontiste en France est de 77 025 euros par an, les praticien.ne.s les plus expérimenté.e.s pouvant gagner jusqu'à 105 000 euros par an.

Cardiologue : des missions à haut risque

Enfin, place au premier de notre classement : le ou la cardiologue et sa lourde tâche de soigner l’un des organes les plus importants du corps humain, le cœur. Consulté.e pour différents symptômes - douleurs dans la poitrine, palpitations, arythmie, embolie pulmonaire, infarctus du myocarde, hypertension artérielle - il ou elle réalise des tests  (électrocardiographes, épreuves d’effort par exemple) et des entretiens. Ensuite, le.a praticien.ne établit un diagnostic et propose à ses patient.e.s des solutions adaptées en étroite collaboration avec d’autres professionnels : régime alimentaire, activités physiques, voire opération chirurgicale… 

Pour devenir cardiologue, il est nécessaire de suivre le cursus des études médicales et une formation de 5 années supplémentaires à l’issue des épreuves classantes nationales. Ensuite, il est possible d’exercer aux unités de soins intensifs et à l’unité coronarienne au sein d’un hôpital ou de se mettre à son compte. À noter que certaines sous-spécialités de la cardiologie manquent aujourd'hui de praticiens, à commencer par la cardiologie interventionnelle : sur les 1 100 spécialistes des angioplasties, 40 % ont plus de 60 ans, entraînant une pénurie à venir d’ici une petite dizaine d’années

La rémunération des cardiologues dépend essentiellement de leur sphère d’exercice - publique ou privée -, et de leur ancienneté. La grille des rémunérations s'étend de 4 000 euros pour un premier poste à 7 000 euros pour un.e cardiologue du dernier échelon dans la fonction publique, tandis que dans les cabinets libéraux, les salaires varient entre 8 000 euros et 9000 euros mensuels en moyenne. En 2023, le salaire médian pour les emplois de cardiologue en France est de 84 000 euros par an, les praticien.ne.s les plus expérimentés pouvant gagner jusqu'à 195 000 euros par an.

Évidemment, les salaires des métiers évoqués peuvent différer grandement s’ils sont libéraux ou fonctionnaires. Du secteur 1 avec des horaires fixes au secteur 3 non conventionné avec des honoraires libres, en passant par les salaires fixes dans les hôpitaux et les versements d’indemnités, les écarts peuvent être importants entre deux praticien.ne.s à diplôme équivalent !