Au-delà des connaissances intellectuelles requises et des savoirs encyclopédiques, d’autres critères existent pour reconnaître un professionnel de santé bon et compétent.
L’attention portée au patient est une composante importante du travail thérapeutique, au même titre que le diagnostic et les soins. En tant que médecin, il est donc essentiel que vous soyez capable de faire preuve d’une grande empathie : être à l’écoute sans préjugé, mais avec bienveillance et attention, cela encourage vos patients à parler plus librement.
Pour instaurer une relation de confiance, il est également nécessaire d’avoir de solides compétences relationnelles et d’être à l’aise avec la communication aussi bien verbale que non-verbale. Ces qualités sont d’ailleurs évaluées depuis la Réforme du second Cycle des études de médecine (R2C) ! Pourquoi ? Parce qu’en vous adressant avec tact à votre patient, et en lui donnant des explications claires et précises, vous l’aidez à comprendre et à accepter les soins. Si ces compétences sont particulièrement importantes dans le suivi des patients, elles sont également primordiales pour pouvoir échanger avec vos confrères et travailler en équipe.
En dehors de ces qualités relationnelles, il est important de faire preuve d’autonomie et d’assurance car vous serez parfois amené à prendre des décisions difficiles. Cette assurance doit s’accompagner d’une réflexion sur votre pratique : mieux connaître ses limites et être capable d’humilité permet de faire face à un diagnostic difficile à établir ou à un patient en désaccord.
Pas question de prendre une décision à la légère ! Pour exercer votre métier de médecin, vous devez avoir de bonnes capacités analytiques, être rigoureux et attentif aux détails. Il vous faut être capable de dégager un diagnostic à partir d’informations diverses : symptômes, antécédents, hygiène et cadre de vie, problèmes personnels… Il est donc important d’avoir une vue d’ensemble sur la maladie et le patient, mais aussi de se tenir informé des nouveaux traitements et des progrès en sciences médicales. La curiosité est une qualité importante à ne pas négliger : tout au long de votre carrière, vous devez cultiver et alimenter vos connaissances médicales pour enrichir et améliorer votre pratique.
Qualité n° 3 : Le sens des responsabilités
En accord avec les principes du serment d’Hippocrate et avec le lien de confidentialité médecin/patient, il est essentiel de conserver une éthique de travail rigoureuse en toutes circonstances. En plus de faire preuve de professionnalisme, vous devez vous montrer discret et respecter la volonté et le consentement de vos patients, quels qu’ils soient.
Être déterminé et endurant est essentiel pour mener à bien des études de médecine longues et difficiles. Cette force est aussi une qualité nécessaire lorsque l’on devient médecin : le rythme et la charge de travail étant élevés, il est important d’avoir de la ressource, tant au point de vue physique et psychologique, surtout lorsque l’on sait qu’un médecin généraliste suit en moyenne 1 000 patients, voire plus dans certains cas !
Si les nombreuses années d’études de médecine ont pour objectif de donner toutes les clés pour diagnostiquer et soigner un patient, elles doivent aussi être l’occasion de développer des compétences relationnelles : en un mot s’affranchir des savoirs pour travailler le savoir-être et l’aisance, comme recommandé depuis la réforme du second cycle !
Prenez l’empathie, elle peut être développée en prenant l’habitude d’écouter les personnes de votre entourage sans les interrompre, ou bien en demandant des clarifications pour bien comprendre ce qui est dit et essayer de se mettre à la place de l’autre pour comprendre son point de vue. Gardez en mémoire qu’il est nécessaire pour un soignant d’accepter les différences, sans porter de jugement à leur sujet.
Le sens de l’observation est une autre qualité qu’il est possible de les développer grâce à de petits exercices : prêter attention aux détails d’une personne ou d’un lieu nouveau, se lancer des challenges de “repérage” (ex. : repérer 10 personnes avec des lunettes sur son trajet), ou encore remarquer des nouveautés dans un lieu familier…
Enfin, n’oubliez pas que la médecine est une discipline vaste qui évolue constamment. Il sera important de vous former au fil du temps et d’aller à la rencontre d’autres praticiens pour échanger et partager votre expérience et votre ressenti.
Si les compétences cliniques sont essentielles pour soigner, elles ne font pas tout ! Ainsi, les qualités d’un bon médecin sont nombreuses et sont de plus en plus valorisées depuis la réforme du second cycle des études de médecine. Même si l’empathie et l’envie profonde de venir en aide aux autres animent la plupart des praticiens, il est essentiel de développer de véritables compétences de communication et de réflexivité afin d’entretenir la qualité de la relation médecin-patient.