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Quelles sont les études de médecine les plus courtes ?

Rédigé par Médisup | 16 / 11 / 2023

Études de médecine : le cap de la première année

C’est une année charnière, réputée difficile et sélective, redoutée par de nombreux étudiants : la fameuse première année de médecine anciennement connue sous le nom de PACES est remplacée par deux nouveaux parcours ouverts à tous les étudiants.

Deux voies d’accès aux études de santé : le PASS et la L.AS

Entrée en vigueur à la rentrée 2020, la réforme des études de santé a modifié les voies d’admission pour intégrer les filières MMOPK (Médecine, Maïeutique, Odontologie, Pharmacie et Kinésithérapie). Désormais, deux parcours sont possibles en première année :

  • Le PASS ou Parcours Accès Santé Spécifique qui correspond à une licence santé avec une mineure au choix.
  • La L.AS ou Licence avec option « Accès Santé » qui correspond à une licence au choix avec une mineure santé.  

Ces deux parcours, composés chacun de 2 semestres, sont déterminants pour la suite : il faut valider son PASS ou sa 1ère année en L.AS pour pouvoir candidater à l’une des 5 formations en santé (MMOPK). En cas de non-admission, il est possible de tenter de nouveau sa chance via un examen différent en 2ème année ou 3ème de L.AS (les étudiants en PASS ne peuvent pas redoubler, mais ils peuvent avoir accès directement à une 2ème année de L.AS). Attention, si vous n’avez pas validé votre année, que ce soit le PASS ou en la L.AS, vous pouvez vous réorienter, mais vous n’avez plus la possibilité de vous inscrire en médecine.

PASS et L.AS : quel parcours choisir ?

L’accès au PASS est plus « sélectif » qu’en L.AS car on compte beaucoup plus de vœux pour le PASS sur Parcoursup. Toutefois, les deux formations s’avèrent chargées, obligeant les étudiants à avoir un rythme de travail soutenu. A titre de repère, le PASS serait l’équivalent d’une licence bac+3 en termes de notions abordées au fil de l’année ! Chimie, biochimie, biologie cellulaire, physique, sciences humaines et sociales, santé publique, anatomie… Sans compter sur les cours consacrés à la mineure choisie… Il est indispensable de faire preuve d’organisation et de rigueur pour ne pas perdre pied. Quant à la L.AS, elle demande également une assiduité et un sérieux indispensable pour obtenir de bonnes notes, autant dans sa majeure que dans son option santé, et avoir une chance d’être admis dans l’une des filières MMOPK.

Si vous ne savez pas quelle voie choisir, il peut être intéressant de vous poser quelques questions : quels sont votre niveau de motivation et votre capacité à gérer le stress ? Mais aussi quels sont les parcours en PASS ou en L.AS qui vous attirent le plus ? Chaque université ayant des offres de parcours spécifiques.

Chiffres clés :

  • 28 % des étudiants en PASS sont admis en deuxième année MMOPK contre 18 % des étudiants en L.AS
  • Les étudiants en L.AS sciences de la vie, de la santé et de la Terre ont un taux de réussite de 27 % pour intégrer la deuxième année MMOPK

Pharmacie : pour les amateurs de chimie

D’une durée de 6 à 9 ans, les études de pharmacie se composent, après la 1ère année de médecine commune à tous les étudiants en médecine, d’un premier cycle de 2 ans qui permet d’obtenir le DFGSP (diplôme de formation générale en sciences pharmaceutiques). Au cours de cette première étape, les disciplines théoriques appliquées à la santé et aux produits de la santé sont abordées. Ensuite, le deuxième cycle, toujours d’une durée de 2 ans – soit la 4ème et 5ème année – correspond au choix de spécialisation : officine, industrie ou internat.

Si vous envisagez des études de médecine courtes, les spécialisations officine et industrie sont idéales. Il ne vous restera qu’une 6ème année d’étude avant d’obtenir votre diplôme d’État en pharmacie et travailler au sein d’une officine, d’un laboratoire pharmaceutique ou dans la distribution des médicaments.

Dentaire : près de 90 % des praticiens en libéral

Pour devenir dentiste ou chirurgien-dentiste, il vous faudra compter entre 6 à 8 années d’études en odontologie se déroulant comme suit, toujours après la première année de médecine :

  • Un premier cycle de 2 ans, appelé années pré-cliniques de formation générale en sciences odontologiques, qui aborde les connaissances fondamentales et le maniement des outils.
  • Un deuxième cycle de 2 ans, appelé années cliniques, qui vise à obtenir les DFASO (Diplôme de formation approfondie en sciences odontologiques) reconnu au niveau master. Son objectif est de développer sa pratique à travers de nombreux stages à l’hôpital encadrés par les professeurs.
  • Une année supplémentaire pour obtenir le diplôme d’État de docteur en chirurgie dentaire et devenir chirurgien-dentiste omnipraticien.

Au terme de ce cursus universitaire, vous pouvez opter pour une carrière libérale, en tant que généraliste ou orthodontiste, comme la grande majorité des praticiens. Il faut noter que le cabinet partagé a le vent en poupe chez les jeunes diplômés qui souhaitent mutualiser leurs compétences et diminuer les coûts financiers.

Sage-femme : un cursus en 6 ans

Dès la rentrée 2024, les études de sage-femme passeront de 5 à 6 années d’études pour les étudiants en maïeutique. Après le PASS ou la L.AS, il faudra suivre un parcours en 3 temps :

  • Un premier cycle de 2 ans alternant cours théoriques, cours pratiques et enseignements cliniques afin d’obtenir le Diplôme de Formation Générale en Sciences Maïeutiques (DFGSMa) ; l’objectif étant de développer des compétences en anatomie, gynécologie, obstétrique, pédiatrie, pharmacologie et en santé publique.
  • Un deuxième cycle de 2 ans qui concilie enseignements théoriques et stages pratiques, dont le dernier semestre à plein temps, afin de renforcer l’autonomie des étudiants tout en se confrontant à la réalité du métier.
  • Un troisième cycle d’une durée d’un an qui permet d’obtenir le Diplôme De Formation Approfondie en Sciences Maïeutiques (DFASMa) après la présentation d’un mémoire de fin d’études.   

Une fois diplômé maïeuticien, vous pouvez travailler au sein d’un service dans un hôpital public (en salle d’accouchement, dans un service de grossesses à risque, en PMA…), une clinique privée ou en PMI (Protection Maternelle et Infantile). Il est également possible de se lancer en libéral, seul ou dans une maison médicale.

Les études de kiné reconnues à bac + 5

Considérée comme appartenant aux études paramédicales, la formation pour devenir kiné s’effectue obligatoirement dans un Institut de Formation en Masso-Kinésithérapie (IFMK). Après une première année en PASS, L.AS ou STAPS, et suivant vos résultats et les places attribuées à chaque établissement, vous pouvez vous lancer dans 4 années d’études réparties en deux cycles de 2 ans :

  • Un 1er cycle centré sur les savoirs théoriques et les techniques fondamentales en kinésithérapie ainsi que sur la connaissance du système de santé.
  • Un 2nd cycle centré sur le développement des compétences diagnostiques et la prise en charge des patients.

À noter que sept stages d’une durée totale de 42 semaines sont à effectuer dans différents domaines de compétences au cours de la formation. Une fois diplômé, vous pouvez poursuivre par une spécialisation courte via un DU (diplôme universitaire) hypnose médicale, médecine des activités physiques et sportives ou encore soins palliatifs et d’accompagnement… Sinon, à vous le monde du travail en tant que salarié dans le secteur public au sein d’un service d’un hôpital, d’une clinique, d’un EPAHD ou d’un centre de rééducation. Ou bien, comme 80 % des kinésithérapeutes diplômés -, vous pouvez ouvrir votre cabinet et/ou vous associer à d’autres professionnels de santé ou de spécialistes du bien-être.

Pharmacie, dentaire, maïeutique, kinésithérapie… Après une première année sélective, plusieurs options s’offrent à vous pour suivre des études médicales qui ne nécessitent donc pas forcément toutes de passer 10 ans sur les bancs de l’école. Moins longues que celles destinées à devenir médecin, ces formations n’en sont pas moins exigeantes et s’avèrent tout aussi passionnantes et riches en savoirs.