Plusieurs millions de personnes en France vivent avec au moins une limitation fonctionnelle durable, qu’elle soit motrice, sensorielle, intellectuelle, psychique ou liée à une maladie invalidante. Une part importante d’entre elles connaît des restrictions dans la vie quotidienne, avec des besoins d’aides humaines, techniques ou d’aménagements, et plusieurs centaines de milliers sont accompagnées au sein d’établissements et services médico-sociaux.
Selon l'édition 2024 de la Drees, 14,5 millions de personnes âgées de 15 ans ou plus vivant à domicile déclarent au moins une limitation fonctionnelle sévère, soit 28% de cette population. Parmi elles, 5,4 millions (10%) sont fortement restreintes dans leurs activités quotidiennes essentielles.
Administrativement, 3,3 millions de personnes de 15 à 64 ans bénéficient d'une reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) ou d'une carte mobilité inclusion (CMI), représentant plus de 8% de cette tranche d'âge.
Environ 174 000 enfants et adolescents et 321 000 adultes en situation de handicap sont suivis dans les établissements et services médico-sociaux (ESMS), soit près de 500 000 personnes au total.
Le handicap recouvre des situations très diverses : déficiences motrices, visuelles, auditives, troubles du neurodéveloppement, handicap psychique, polyhandicap ou maladies rares, chacune impliquant des réponses adaptées.
Les besoins d’accompagnement se déploient tout au long de la vie : dépistage précoce, scolarité inclusive, accès aux études, à l’emploi, au logement, aux loisirs, puis accompagnement du vieillissement.
Pour éviter les ruptures de parcours, la coordination entre soins de ville, hôpital, structures médico-sociales, école, monde du travail et dispositifs sociaux est essentielle. C’est précisément sur cette continuité que la contribution des professionnels de santé se distingue, en tissant le fil rouge du parcours de santé et de vie.
Au cœur de cet accompagnement, les professionnels de santé de premier recours , médecins généralistes, pédiatres, infirmiers, pharmaciens, sages-femmes, masseurs-kinésithérapeutes, orthophonistes, ergothérapeutes, psychomotriciens, psychologues , ostéopathes, sont souvent les premiers interlocuteurs des personnes en situation de handicap et de leurs familles. Ils jouent un rôle clé dans le dépistage, le diagnostic, le suivi des maladies chroniques, l’orientation vers des équipes spécialisées et la coordination des soins.
Bon à savoir : Le Groupe Médisup participe à la formation des ostéopathes avec l’Institut Dauphine d’Ostéopathie (IDO Paris), un établissement du Groupe qui propose un cursus de 5 ans pour former les futurs ostéopathes. En savoir en plus en cliquant ICI.
Les spécialistes hospitaliers (neurologues, psychiatres, rééducateurs, ORL, ophtalmologistes, gériatres, etc.) interviennent pour les évaluations complexes, les interventions techniques ou chirurgicales, ainsi que pour les programmes de rééducation intensifs.
Ensemble, ces professionnels participent à transformer des chiffres abstraits en accompagnements concrets, personnalisés, centrés sur les besoins et le projet de vie des personnes.
Les institutions nationales et internationales rappellent que l’accessibilité ne se limite pas aux rampes d’accès : elle implique des locaux adaptés, du matériel approprié, des temps de consultation modulables, une communication claire et des professionnels formés au handicap. Les actions menées autour de la Journée internationale des personnes en situation de handicap encouragent justement cette évolution vers un système de santé plus inclusif, accessible et respectueux des droits de chacun.
Cette journée permet de mesurer l’ampleur des besoins ; en mettant en lumière les professionnels de santé, elle rappelle que derrière chaque statistique, il y a des rencontres, des soins, des accompagnements et des engagements qui transforment la vie des personnes en situation de handicap.