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Devenir sage-femme : missions, parcours et débouchés

À la fois spécialiste des grossesses, expert de la santé des femmes et confident, le maïeuticien ou la maïeuticienne – plus connu sous le nom de sage-femme – accompagne les futures mamans avant, pendant et après leur accouchement. Majoritairement féminine, cette profession attire cependant de plus en plus d’hommes depuis 1984, date de l’ouverture du diplôme à tous. 

Aujourd’hui, on compte plus de 23 400 sages-femmes et maïeuticiens en France qui exercent en libéral, en milieu hospitalier ou au sein d’un centre de protection maternelle et infantile (PMI). Si ce métier particulièrement riche en émotions vous attire, voici tout ce qu’il faut savoir avant de se lancer dans des études de médecine : mission, formation, recrutement!

Métier de sage-femme : au plus près des besoins des femmes

Savez-vous que le mot « maïeutique » provient du grec “maieutikos”  que l’on pourrait traduire par « celui qui sait accoucher » ? Le mot sage-femme symbolise la sagesse sur la femme, et il est aujourd’hui employé pour désigner les praticiens, hommes et femmes, qui assurent un suivi gynécologique : grossesse, accouchement, IVG, post-partum… Bien plus que des experts médicaux, ils ont aussi une mission de soutien auprès de leurs patientes.

En quoi consiste le métier de sage-femme ?

Réglementé par le Code de la Santé Publique et le Code de déontologie, le métier de sage-femme demande de maîtriser un certain nombre de compétences médicales et psychologiques pour accompagner les femmes tout au long de leur vie.

Spécialiste des grossesses dites « normales », c’est-à-dire sans risque pour la mère et/ou l’enfant, ce professionnel médical doit être en mesure d’aider à l’accouchement, de prodiguer des soins aux nouveau-nés et de donner des conseils aux femmes enceintes… Capable de pratiquer l’épisiotomie, la réanimation néonatale ou l’intubation, la sage-femme supervise également le suivi tout au long de la grossesse, notamment via les échographies, le monitoring et l’animation de séances de préparation à la naissance. 

Expert de la physiologie de la femme, ce spécialiste est amené à assurer le suivi gynécologique de ses patientes : contraception, IVG médicamenteuse, traitement de la ménopause, contrôle et vaccination… Cette profession aux lourdes responsabilités est aussi un repère pour de nombreuses femmes. En prodiguant des conseils, en rassurant les futures mères avec bienveillance et attention, suivant l’expérience et les éventuelles difficultés de chacune, la sage-femme tient un rôle relationnel important.

Un métier en pleine mutation

Aujourd’hui, seuls 2,6 % des sages-femmes et maïeuticiens sont des hommes. C’est peu, mais davantage qu’il y a quelques années, lorsque le métier était exclusivement réservé aux femmes. Dans le même temps, on note une évolution de la pratique avec une diversification des activités et des responsabilités de plus en plus affirmées : des sages-femmes et maïeuticiens gagnent principalement en autonomie en créant des cabinets médicaux. Ainsi, près de 28 % exercent en cabinet libéral, 15 % dans le secteur privé et 5 % dans les services de protection maternelle et infantile. Les 52 % restants travaillent dans la fonction publique hospitalière.

Grâce à l’élargissement des compétences depuis 2016, notamment en matière de suivi gynécologique, le métier de sage-femme est de plus en plus reconnu auprès des patientes, offrant de nouvelles opportunités et une meilleure reconnaissance de la part des professionnels de santé.

 


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Quelles études pour devenir sage-femme ?

Les études de maïeutique font partie des études de santé les plus courtes. 6 années suffisent pour décrocher un diplôme d’État (DE) de sage-femme. Cependant, avant de pouvoir intégrer l’une des 35 grandes écoles de sages-femmes en France, il faut suivre une première année universitaire sélective. Explications.

Une année à l’université pour accéder aux études de santé

Depuis 2020 et l’application de la réforme des études de santé, la Paces et le numérus clausus sont supprimés. Désormais, deux parcours sont possibles pour accéder aux études de santé, et notamment à la filière maïeutique. Vous pouvez suivre à l’université :

  • Le PASS (parcours d’accès spécifique santé) qui se focalise sur les matières médicales (sciences fondamentales et sciences humaines et sociales) avec une mineure dans une autre discipline ;
  • Une L.AS (licence avec option accès santé) qui se compose d’enseignements correspondant à la discipline choisie (Lettres, Droit, Biologie…) et d’une mineure santé.

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Choisir entre PASS et L.AS ?

La réforme des études de santé 2020 affichait plusieurs objectifs : permettre de former plus de médecins, rénover le mode de sélection, renforcer le niveau de formation et attirer des profils différents. Pour cela, le système d’entrée à la filière MMOPK a été complètement bouleversé. Finie la PACES, place au PASS et aux L.AS !

Ces deux parcours alternatifs vous permettent de candidater aux filières médicales à condition d’avoir validé cette première année universitaire. Attention, les notes obtenues déterminent votre admission ou non en deuxième année et donc la possibilité de poursuivre vos études ! Il est donc recommandé de choisir un parcours sur Parcoursup qui correspond à vos points forts.

5 années de maïeutiques divisées en 3 cycles

Afin d’alléger les volumes horaires des études de sage-femme, la durée du cursus a été modifiée : finies les 5 années d’études jusqu’alors obligatoires, place à une 6ème année qui permet de mieux adapter les programmes aux besoins de la profession. Ainsi, les 35 écoles de sages-femmes françaises proposent désormais un système d’enseignement en 3 temps :

  • D’une durée de 2 ans, le premier cycle permet d’obtenir le Diplôme de Formation Générale en Sciences Maïeutiques (DFGSMa). Il alterne cours théoriques et cours pratiques, avec quelques enseignements cliniques ; l’objectif étant d’acquérir des compétences et connaissances en anatomie, gynécologie, obstétrique, pédiatrie, pharmacologie et santé publique.
  • D’une durée de 2 ans, le deuxième cycle reste fondé sur le principe de concilier enseignements théoriques et pratiques, même s’il fait la part belle aux stages et à l’autonomie des étudiants avec une partie « individualisée » et des modules relatifs à la contraception, l’échographie ou encore l’Aide Médicale à la Procréation (AMP).
  • D’une durée d’un an, le troisième cycle vise à obtenir le Diplôme De Formation Approfondie en Sciences Maïeutiques (DFASMa). Ce dernier est délivré à l’issue de la présentation d’un mémoire de fin d’études.
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De l’importance des stages pour devenir sage-femme

Au fil du parcours de formation, les périodes de stages s’intensifient. Des stages courts consacrés au suivi de la grossesse, au suivi de l’accouchement, au suivi post-natal et au suivi gynécologique durant le premier cycle, on passe à des stages plus longs (6 mois en fin d’études) pour aborder des thématiques plus techniques : surveillance de grossesses à haut risque, pratique d'un accouchement eutocique, accueil et suivi d'un nouveau-né, IVG, suivi gynécologique de prévention...

L’objectif de ces stages ? Mieux se projeter dans la profession, acquérir des compétences pointues, mais aussi apprendre à interagir de manière bienveillante avec les patientes. C’est un moyen d’appréhender la particularité de la relation humaine qui se noue pendant la grossesse et l’accouchement, tout en développant en même temps une certaine confiance en soi.

 


Les perspectives d’évolution d’une sage-femme ?

Diversité des lieux d'exercice, possibilité de se spécialiser ou de passer du secteur privé au public, et inversement… Le métier de sage-femme offre de belles perspectives professionnelles.

Un élargissement des compétences

Une fois diplômé en tant que sage-femme, vous pouvez compléter vos connaissances et compétences en préparant un ou plusieurs DU (Diplôme Universitaires) ou DIU (Diplômes Inter-Universitaires) : tabacologie, acupuncture, addictologie, sexologie, hypnose médicale, ostéopathie…  Ces certifications permettent d’élargir vos missions et de faire évoluer votre carrière. Il est aussi possible de passer des concours ou de gagner en responsabilités pour devenir manager ou directrice d’un centre de PMI ou d’une maison maternelle. 

À noter que si vous souhaitez vous orienter vers la recherche, vous devrez faire 5 années d’études supplémentaires dans une autre discipline car le doctorat en sciences maïeutique n’existe pas.

Une multitude de possibilités pour exercer son métier

Travailler au sein d’un hôpital, dans une maison médicale, en PMI, ou créer votre cabinet libéral… Suivant vos aspirations, vos affinités et vos convictions, vous pouvez aussi vous engager dans des missions humanitaires ou accompagner les femmes en situation de précarité.

Bref, vous avez l’embarras du choix pour mettre à profit vos compétences et exercer dans le public, le privé ou en tant qu’indépendant ! Pour info, depuis 2016 et l’élargissement des compétences, le secteur de la maïeutique connaît des changements importants dans sa pratique : on estime que 70 % des sages-femmes et maïeuticiens devraient exercer en libéral ou en mixte à l’horizon 2050. 

Formidable métier où l’aspect humain, psychologique et social est central, sage-femme est un métier indispensable qui va bien au-delà de la mise au monde. Pour vous accompagner dans la réussite de vos études de sage-femme, Medisup est à vos côtés : dès le lycée, nous vous aidons à acquérir les bons réflexes et les connaissances nécessaires pour vous lancer dans des études de médecine.

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Quels sont les métiers en médecine et leurs débouchés ?

En France, au début des études de santé, il existe 5 grandes filières après la 1ère année commune PASS/L.AS, chacune avec leurs débouchés spécifiques. Abrégées par l'acronyme MMOPK, ces filières sont orientées vers des métiers qui leurs sont propres. Il est donc important que vous construisiez rapidement un projet professionnel. Il vous guidera...

 

Débouchés

Publié le 06 / 11 / 2023

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