Réparation des traumatismes graves, correction des malformations, interventions sur les tissus corporels, retrait d’organes malades ou soin des infections… Pour réussir toutes ces missions, vous devrez, quelle que soit la spécialisation que vous souhaitez choisir, suivre de longues études de médecine pour espérer décrocher le diplôme d’État de docteur en chirurgie.
Pour devenir chirurgien, une seule voie possible : les études de médecine après l’obtention du baccalauréat car il n’existe pas de dispositif ou de diplôme permettant de suivre une formation continue. La première étape consiste donc à opter de préférence pour un baccalauréat scientifique, tout en constituant un solide dossier pour Parcoursup. Ici deux options vont s’offrir à vous :
Si vous êtes sûr de votre choix, il est conseillé de s’inscrire en PASS car les places pour accéder au premier cycle d’études de médecine sont plus nombreuses qu’en L.AS et l’enseignement scientifique y est beaucoup plus complet. Autre point important : vous devrez non seulement valider votre 1ère année de formation pour accéder au parcours MMOPK (médecine, maïeutique, odontologie, pharmacie, kinésithérapie), mais aussi faire partie des meilleurs pour obtenir la filière médecine (concours classant) !
Après une 1ère année de formation et si vos résultats sont suffisants, vous pourrez intégrer le premier cycle des études de médecine d’une durée de 2 ans. Cette formation comprend des enseignements théoriques, ainsi que 16 semaines de stages pratiques (stage infirmier et stage au sein d’un hôpital). L’objectif ? Obtenir à la fin de la 3ème année un DFGSM (diplôme de formation générale en sciences médicales).
Ensuite, le 2ème cycle, appelé aussi externat, pourra débuter. D’une durée de 3 ans, cette formation fait la part belle à la pratique à travers des stages dans plusieurs services hospitaliers et des gardes aux urgences. À la fin de votre 6ème année d’études en médecine, le moment sera venu de choisir une spécialité en chirurgie et de passer les fameuses ECNi (épreuves classantes nationales informatisées qui ont remplacé le concours de l’internat en 2004 ). Ce sont elles qui vont déterminer, suivant votre place dans le classement, votre spécialité et la ville où vous pourrez effectuer votre internat en chirurgie.
L’accès à la filière chirurgie dépendra de vos résultats obtenus pendant l’externat, ainsi qu’au concours d’accès à l’internat. Encore une fois, c’est le classement qui détermine la possibilité de choisir sa spécialité chirurgicale ! Chirurgie pédiatrique, chirurgie vasculaire, chirurgie digestive, chirurgie orthopédique… Qu’importe votre choix, vous devrez vous engager dans un nouveau cycle d’études de 5 ans qui mène au diplôme d’État de docteur en médecine (DES). Le DES de chirurgie générale comprend des enseignements de base en :
À ceux-ci s’ajoutent des enseignements spécifiques de la formation théorique du DES, ou des DES, complémentaire correspondant à votre spécialisation choisie. Pendant ces 5 années, vous serez affecté dans un service hospitalier agréé à dispenser les enseignements et pratiques visés par le programme de la spécialité choisie. À la fin du parcours, vous obtiendrez le DES à condition de soutenir une thèse de recherche.
Au cours du 3ème cycle, la formation pratique occupe 10 semestres, dont 8 semestres dans des services agréés pour le DES, ou les DES, complémentaire de la spécialité chirurgicale choisie : ainsi, un semestre doit obligatoirement être consacré à la chirurgie générale (mention chirurgie osseuse) et un autre à la chirurgie viscérale. Enfin, deux semestres doivent se dérouler dans un des services agréés pour la spécialité (ou pour une autre spécialité).
À noter que certaines spécialités de médecine incluent directement la chirurgie : c’est le cas de l’ophtalmologie, l’urologie et la gynécologie-obstétrique, ces domaines médicaux disposant de leur propre DES.
Une fois votre diplôme en poche, plusieurs options s’offrent à vous pour exercer votre métier de chirurgien. Établissement public ou clinique privée, cabinet libéral ou activité mixte (une partie du temps à l’hôpital et une autre dans une structure privée)… Le statut et les modes d’exercice sont variés.
Vous n’aurez pas de peine à trouver du travail après avoir validé votre parcours d’études en chirurgie. Si la plupart des jeunes diplômés débutent leur carrière en milieu hospitalier, certains envisagent une carrière d’enseignant-chercheur, tandis que d’autres cumulent souvent plusieurs consultations sur différents lieux, en secteur public comme privé.
Aujourd’hui, près de 44 % des chirurgiens exercent leur activité en libéral contre 35 % en tant que salarié. Évidemment, certaines spécialités sont plus propices à exercer au sein d’un établissement hospitalier (neurochirurgie, chirurgie infantile) quand qu’autres spécialités (chirurgie esthétique, ophtalmologie, chirurgie orale) se pratiquent essentiellement en libéral, cabinet en ville ou clinique privée.
Parmi les spécialisations, la plus fréquente est celle de chirurgie générale. Elle concerne l’ensemble des gestes courants effectués par les chirurgiens digestifs et inclut les opérations d’urgence comme l’appendicectomie, la chirurgie de la vésicule biliaire ou encore le traitement des hernies. Mais il est possible de vous spécialiser dans une ou plusieurs disciplines :
Tout au long de votre carrière de chirurgien, vous serez amené à vous perfectionner pour acquérir de nouvelles compétences et rester en phase avec l’émergence de nouveaux outils. Au fil du temps et lorsque vous aurez suffisamment d’expérience, vous pourrez devenir chef de service en chirurgie et avoir une casquette de gestionnaire et d’organisateur de projets. Il sera également possible de vous spécialiser dans une nouvelle discipline complémentaire ou bien de posséder votre propre cabinet de chirurgie.
Enfin, notons que la profession de chirurgien, comme toutes les autres professions médicales et paramédicales, fait l’objet d’un encadrement et d’un contrôle stricts qui incluent l’obligation de formation continue, notamment via le “DPC” (dispositif de développement professionnel continu). Vous n’aurez donc jamais vraiment fini de vous former !