Appelé le plus souvent kinésithérapeute ou « kiné », le masseur-kinésithérapeute intervient pour soulager les douleurs de ses patients et restaurer leurs capacités motrices. Comment ? En manipulant le corps de ses patients de façon manuelle, grâce à des techniques de massage et des exercices de gymnastique médicale. Il peut également utiliser des techniques instrumentales, comme l’électro-physiothérapie (appelée aussi électrothérapie) qui s’appuie sur les propriétés des courants électriques pour lutter contre la douleur, l’amyotrophie, la fibrose ou la stase.
Acteur clé de la rééducation, à la suite notamment d’un traumatisme ou d’un handicap, le kinésithérapeute joue aussi un rôle important dans la prévention des douleurs chroniques. Ses interventions, souvent prescrites médicalement, s’appuient sur le diagnostic du médecin prescripteur, l’examen clinique et parfois l’analyse de radiographies.
En tant que professionnel de santé, le kinésithérapeute peut intervenir dans de nombreux champs spécifiques (cardiologie, pneumologie, réanimation, pédiatrie…) et donc exercer auprès d’une patientèle diverse : nourrisson, enfant, adulte, personne âgée. Il est amené à traiter des handicaps locomoteurs, des troubles respiratoires, des maladies neurologiques… Mais aussi des affections bénignes (lombalgies, torticolis, entorses...) ou des traumatismes plus graves dus à un accident.
Si vous souhaitez suivre une carrière médicale qui privilégie le travail manuel et le contact humain, tout en impactant positivement la qualité de vie des patients, la kinésithérapie est faite pour vous. À noter qu’une bonne résistance physique est nécessaire pour exercer ce métier qui demande de disposer d’une force physique suffisante pour effectuer certains exercices de manipulation.
Au quotidien, il vous faudra montrer une grande qualité d’écoute et de l’empathie pour permettre à vos patients de se sentir en confiance. Des capacités d’attention et d’observation seront également importantes pour établir un diagnostic, choisir un protocole de soins adapté et évaluer la progression de chaque patient.
Pour devenir kinésithérapeute, l’équilibre mental s’avère également indispensable afin d’accompagner au mieux les patients et d’être armé pour faire face à des situations parfois difficiles. Votre discours devra donc s’adapter à chaque cas, tout en ayant une portée pédagogique : des conseils faciles à appliquer sont attendus pour mettre en place l’auto-rééducation du patient “une fois à la maison”.
Enfin, les innovations numériques ouvrent de nouvelles perspectives dans la pratique de la kinésithérapie : à l’ère de la e-santé, le traitement des pathologies chroniques ou la rééducation peuvent s’appuyer sur de nouveaux outils pour améliorer la santé des patients.
Le nombre de places en IFMK étant très limité (3 031 seulement en 2022-2023 pour toute la France), la première année des études de santé constitue une étape de forte sélection. Depuis 2020 et la réforme du premier cycle des études de santé, la PACES a laissé la place à de nouvelles voies d’accès vers les études de santé. Désormais, vous pouvez effectuer une première année à l’université via :
À noter que la Kinésithérapie se distingue des autres filières médicales car elle est aussi ouverte aux personnes suivant des licences de biologie, STAPS (Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives) et STS (Sciences, Technologies, Santé). Cependant, toutes les universités proposant ces formations ne permettent pas un accès en kinésithérapie : il est important de vous assurer que la Faculté choisie dispose bien d’une convention avec un IFMK avant d’y candidater sur Parcoursup !
De plus, seuls les meilleurs étudiants de chaque filière peuvent accéder aux IFMK : pour être admis en 2ème année de kinésithérapie, il vous faudra valider votre 1ère année et obtenir des notes suffisantes pour être bien classé. Or, gardez en mémoire lors de votre choix d’orientation que le nombre de places pour accéder à la filière IFMK peut varier selon l’université et la licence visées. En général, le PASS est la voie d’accès qui comprend le plus grand nombre de places, mais dans certaines universités, il peut également s’agir de la licence STAPS.
Après avoir intégré un Institut de Formation en Masso-Kinésithérapie, vous devrez suivre 4 années d’études réparties en 2 cycles de 2 ans :
Au cours de cette formation, 7 stages d’une durée totale de 42 semaines doivent être réalisés. Ils s’effectuent auprès de kinésithérapeutes, afin de vous permettre la validation de différents domaines de compétences. Rassurez-vous, le taux de réussite à l’issue de ces études est proche de 100 % dans tous les IFMK ! La vraie sélection s’est en effet opérée en amont au travers de la première année de PASS ou de L.AS. L’obtention du diplôme d’état est reconnue depuis 2021 au grade de master et ouvre la possibilité de poursuivre les études dans un autre Master ou en Doctorat.
Une fois votre diplôme d’État de masseur-kinésithérapeute en poche, plusieurs options s’offrent à vous.
Vous pouvez travailler en tant que salarié dans le secteur public au sein d’un service d’un hôpital, d’une clinique, d’un EPAHD ou d’un centre de rééducation. Vous serez alors amené à collaborer avec d’autres professionnels de santé : médecins, éducateurs, ergothérapeutes… Il est également possible d’être salarié dans le secteur privé au sein d’établissements de santé, mais aussi dans des espaces de thalassothérapie, des entreprises hôtelières ou des institutions sportives.
Pour ceux qui souhaitent se lancer à leur compte - comme 80 % des kinésithérapeutes diplômés -, il est possible d’ouvrir son cabinet ou de s’associer à d’autres professionnels de santé ou de spécialistes du bien-être. Enfin, les kinésithérapeutes ayant des affinités avec l’enseignement peuvent compléter leur activité de praticien en donnant des cours et/ou en faisant de la recherche.
Quant au salaire moyen d’un masseur kinésithérapeute, il est de 2 046 € brut pour un débutant et d’environ 3 700 € en fin de carrière dans la fonction publique hospitalière. En libéral, le revenu est plus variable, notamment en début de carrière, mais atteint généralement les 3 000 € brut en milieu de carrière.
En tant que kinésithérapeute, les possibilités de spécialisation qui s’offrent à vous sont nombreuses : dans le domaine sportif, en gériatrie, en pédiatrie, en neurologie, en kinésithérapie respiratoire… Vous avez la possibilité d’évoluer tout au long de votre carrière !
Vous pouvez par exemple exercer dans un club sportif, encadrer l’échauffement et la récupération des sportifs et gérer la prise en charge des blessures. Si vous souhaitez travailler auprès des personnes âgées, spécialisez-vous en gériatrie afin d’intervenir en maison de retraite et de favoriser ainsi l’autonomie des séniors. Autre possibilité, passer le diplôme d’ostéopathie (DO) – pour lequel vous bénéficiez d’une dispense partielle de formation – afin de compléter vos compétences.
Sachez également que dans les hôpitaux, après 4 années d’expérience professionnelle, vous pouvez préparer le diplôme de cadre de santé (1 an) puis de directeur de soins (2 ans).
Par ailleurs, face à la demande grandissante des soins à la personne, notamment liée à la dépendance et au handicap, la kinésithérapie affiche de bonnes perspectives d’emploi. Certaines régions, comme l’Île-de-France et le Sud, sont cependant plus saturées. Pour disposer d’une patientèle suffisante, il est donc très important de bien choisir votre région d’exercice et votre spécialité, en particulier si vous envisagez d’exercer en libéral.
Depuis quelques années, le métier de kiné ne cesse d’évoluer, notamment sous l’influence des nouvelles technologies et d’une meilleure reconnaissance des soins prodigués. Rééducation périnéale, accompagnement post-cancer, rééducation proprioceptive…Après 5 années d'études, les missions et les débouchés des kinésithérapeutes sont tellement variés que ce métier est aujourd’hui prisé par de nombreux étudiants en médecine.