Occupant une place essentielle dans le système de santé, l’odontologie est une discipline médicale qui demande un sens certain de l’aide à la personne. Si vous souhaitez devenir dentiste, gardez en mémoire qu’il sera indispensable de faire preuve d’une bonne aptitude à communiquer, d’une grande capacité d’écoute et d’une habilité, tant manuelle qu’intellectuelle.
Le dentiste ou chirurgien-dentiste est un docteur ayant des connaissances approfondies dans les pathologies des dents et des gencives. Au quotidien, vous serez donc amené à soigner, conseiller, rassurer et accompagner des patients de tous âges : détartrage annuel, pose de prothèses dentaires partielles ou totales, traitement des caries, des fêlures et des abcès, interventions chirurgicales d’extractions dentaires ou d’implantations, prescription de traitements… Si les missions d’un dentiste sont multiples, elles demandent des connaissances médicales et anatomiques poussées, une habileté technique pour disposer d’une bonne maîtrise des outils, ainsi que des qualités humaines indispensables pour rassurer les patients. À noter qu’il vous faudra également être résistant au stress et particulièrement minutieux.
Chaque année, plus d’un millier de dentistes sont formés dans l’une des universités françaises proposant un cursus d’odontologie. Un nombre en augmentation depuis quelques années, et qui devrait continuer de croître d’environ 20 % d’ici 2040 pour répondre à la demande des soins dentaires sur l’ensemble du territoire et compenser les nombreux départs à la retraite.
Métier d’avenir donc, chirurgien-dentiste est aussi une profession à la pointe des innovations qui saura vous combler si vous aimez concilier nouvelles technologies et qualité de traitement : alors que la dentisterie micro-invasive ou « dentisterie à intervention minimale » via l’utilisation de lasers ou de traitement par érosion/infiltration révolutionne la pratique, l’arrivée de nouveaux biomatériaux et de caméras numériques stimulent tout le secteur. Sachez qu’en vous lançant dans des études de médecine dentaire, vous aurez l’assurance d’une profession où l’on ne cesse jamais d’apprendre, avec pour objectif final d’améliorer le quotidien des patients.
La formation pour exercer en tant que dentiste varie en fonction de la spécialité visée. D’une durée de 6 à 9 ans (6 années d’études après le bac complétées par 2 à 3 années de spécialisation), elle est accessible via une formation préalable obligatoire et déterminante car soumise à un classement. Les résultats obtenus lors de cette première étape symbolisent la première marche vers votre objectif final : être titulaire du Diplôme d’État de docteur en chirurgie-dentaire pour exercer. Voici les explications pour obtenir ce précieux sésame !
Avant 2020, une seule voie était possible pour devenir dentiste : suivre une première année commune aux études de santé (PACES) dans une université avant de passer un concours pour se spécialiser en médecine dentaire. Aujourd’hui, deux parcours sont envisageables. Vous pouvez :
Que vous choisissiez le premier ou le second parcours, le passage en 2e année du 1er cycle d’odontologie reste soumis à un Numerus Apertus. Il est donc indispensable d’être bien classé pour y accéder. Les années d’études de chirurgie dentaire se déclinent ensuite en plusieurs phases :
À la fin de la 5ème année d’études, une fois validé l’ensemble de vos semestres, vous pouvez décrocher le Diplôme de Formation Approfondie en Sciences Odontologiques (DFASO) reconnu au niveau master.
Une fois le DFASO en poche, deux orientations s’offrent à vous :
Tout au long de vos études en chirurgie dentaire, vous serez confronté à la réalité du terrain en réalisant des stages cliniques et des stages actifs en cabinet. Des premiers stages infirmiers pour maîtriser les gestes de premiers secours et découvrir les techniques de soins, au stage d’initiation à la vie professionnelle de 250 heures et à l’internat, l’objectif est de vous permettre de maîtriser toutes les facettes du métier de chirurgien-dentiste : dermatologie buccale, en pédiatrie ou encore gestion de la douleur, parodontie, chirurgie maxillo-faciale, médecine et pathologies buccales… Ces stages sont aussi l’occasion d’affiner vos goûts et de déterminer vers quelle spécialisation s’orienter.
De nombreux étudiants en médecine dentaire se lancent dans la vie active en faisant des remplacements (congés maternité, arrêt maladie ou vacances). Ce mode d’exercice permet de découvrir plusieurs types de pratiques et d’organisations : secteur privé ou public, pôle santé au sein d’une commune ou grand centre hospitalier… Cependant, force est de constater que près de 9 chirurgiens-dentistes sur 10 décident par la suite d’exercer leur activité en libéral au sein d’un cabinet médical.
Les avantages ? Profiter d’une plus grande liberté d’organisation et d’implantation, notamment pour les dentistes libéraux exerçant seuls. On note toutefois que de nombreux praticiens n’hésitent pas à s’associer avec d’autres professionnels de la santé pour mutualiser leurs compétences et diminuer les coûts financiers. Véritable “tendance” chez les jeunes chirurgiens-dentistes, le cabinet partagé favorise également l’entraide et le partage.
Si vous recherchez la stabilité du statut de salarié, il est également possible de travailler au sein d’un établissement médical public ou privé (centre de soin, clinique ou hôpital) ou d’un cabinet. Enfin, pour embrasser une carrière universitaire dans la recherche et l’enseignement, vous pouvez passer des concours afin de devenir assistant hospitalo-universitaires (AHU), maître de conférences des universités – praticiens hospitaliers (MCU-PH) ou professeurs des universités – praticiens hospitaliers (PU-PH). Notons qu’il est possible d’intégrer l’armée et de devenir officier sous contrat en temps que chirurgien-dentiste des armées pendant une durée de 2 à 20 ans.