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Méthode de travail en médecine : qu'est-ce que c'est et comment en développer une ?

Rédigé par Médisup | 03 / 09 / 2024

Une méthode de travail : pourquoi est-ce aussi important en médecine ?

La méthode de travail, c’est un peu le Graal pour les étudiant.e.s, et notamment pour celles et ceux qui se lancent dans des études de médecine. Face à la masse d’informations à enregistrer en un temps très court, il est indispensable d’être efficace, rapide et organisé. Ainsi, une bonne méthode de travail permet d’être opérationnel dès les premières semaines de cours, et surtout, de ne pas s’épuiser du matin au soir en accumulant du retard.

Qu’est-ce qu’une BONNE méthode de travail ?

Une méthode de travail est une démarche raisonnée, soit une routine de travail qui englobe des techniques d’apprentissage, une méthode d’organisation et un planning de révision. Pour être efficace, elle doit s’appuyer sur des bases solides de neurosciences de l’apprentissage et de performance car la mémorisation est d’abord un phénomène biologique. Mécanismes cognitifs, « courbe de l’oubli », mémoires sensorielles, à court terme, à long terme… Autant de notions et de sujets d’étude qui ont permis d’élaborer des stratégies d’apprentissage de plus en plus efficaces.

Malheureusement, même s’il existe des méthodes de travail confirmées et reconnues, il est difficile de parler de méthode de travail universelle. Chacun. e doit ainsi optimiser sa méthode de travail, selon ses capacités et ses besoins, en se basant sur des fondations solides.

Quelles sont les caractéristiques d’une méthode de travail ?

Une méthode de travail efficace s’appuie sur 3 éléments fondamentaux :

  • Des outils : plus ou moins nombreux, les outils doivent permettent d’optimiser votre mémorisation, votre concentration et votre productivité. Lecture diagonale, prise de notes active, mind map, méthode Feynman, flaschards, méthode des J, Pomodoro, cahier de suivi… À vous de maîtriser plusieurs outils complémentaires et polyvalents. 
  • Une organisation : pas question de piocher de manière aléatoire dans votre caisse à outils ! Au contraire, vous devez mobiliser chaque outil ou méthode d’apprentissage dans un but précis. Ainsi, selon le fonctionnement de votre mémoire, planifiez vos tâches à effectuer à l’aide d’une roadmap, ou d’un plan de travail, jour par jour et heure par heure. Pour vous aider à élaborer votre planning, appuyez-vous par exemple sur la méthode des J qui permet d’avoir une vision sur plusieurs semaines des révisions à faire.
  • Une discipline : une méthode de travail efficace nécessite de passer par les différentes phases de l’apprentissage. Encodage pour identifier l'information, stockage et récupération de l'information permettre de l'inscrire dans la mémoire à long terme, appropriation des chemins déductifs pour mobiliser rapidement ses connaissances... Pour être certain.e de bien mémoriser de nouvelles connaissances, vous ne devez pas sauter l’une de ces étapes, même par abus de confiance. Évidemment en fonction de vos capacités, ces étapes peuvent être plus ou moins longues.

Les 4 leviers permettent de mémoriser dans le temps de nouvelles connaissances :

  • La compréhension : cela ne sert pas toujours d’apprendre par cœur un cours si vous ne le comprenez pas car votre cerveau ne sera pas forcément en capacité de retenir des informations qui n’ont pas de sens pour vous. Au lieu de vous focaliser sur des détails, prenez le temps (lorsque c’est nécessaire) de comprendre les enjeux du cours en question afin d’avoir une vue d’ensemble.  
  • Les associations : le cerveau est sensible aux associations et aux moyens mnémotechniques (comme le fameux « Mais où est donc Ornikar »). N’hésitez pas à créer une carte mentale pour retenir un cours, ou mind map, qui permet d'organiser intuitivement les informations et de les partager.
  • La répétition : le cerveau a tendance à oublier de manière exponentielle les informations. Pour garder en mémoire ses connaissances, il est indispensable de réviser ses cours de manière espacée et régulière.
  • L’entraînement : plus l’on s’entraîne à restituer une information, plutôt qu’à la relire ou la revoir, plus notre cerveau fait un effort cognitif intense et mieux il la retient. Ainsi, « l’entraînement par récupération » comme la récitation d’une information permet une meilleure mémorisation.

 

Comment construire votre méthode de travail ?

Une méthode de travail efficace doit être simple : elle a pour but principal de clarifier et d’identifier ce que vous devez réviser, par heure, par jour et par semaine. Ainsi, certain.e.s étudiant.e.s o préfèrent réviser une matière après l’autre tous les jours de la semaine, tandis que d’autres optent pour la méthode des tours de programme (voir plusieurs cours dans une même journée en ciblant ses points faibles). Mais au final, qu’importe votre planning, le plus important est d’arriver à développer une capacité de concentration sur la durée.

Les grands principes à adopter

Il faut parfois se faire violence pour réussir ses études. Ainsi, il est fortement recommandé de :

  • Ne pas “procrastiner” pendant des heures chaque jour (Instagram, TikTok, YouTube…) : pour se libérer de ses problèmes de concentration rapidement, la fameuse méthode Pomodoro peut être utilisée (cycles de travail efficaces de 25 minutes suivis de 5 minutes de pause). Vous pouvez vous aider en limitant l’accès à certaines applications sur votre téléphone ou en utilisant des applications comme Forest.

  • Corriger les problèmes qui peuvent conduire à l’échec : que ce soit la méthode de travail qui n’est pas adaptée, ou des matières plus difficiles que d’autres à assimiler, il est important d’analyser ses doutes et ses craintes pour mieux avancer. 

Bon à savoir :

Des travaux scientifiques en psychologie et neurosciences ont mis en avant le rôle clé du sommeil sur l’apprentissage : le manque de sommeil réduirait les capacités cognitives et altérerait les capacités d’apprentissage. Mais l’influence du sommeil ne s’arrête pas là, car une fois assimilée, le sommeil qui suit l’apprentissage permettrait aussi à ces connaissances de se consolider et de devenir moins sensibles à l’oubli. Résultat, contrairement à ce qu’on peut parfois entendre, si vous voulez réussir vos études de médecine, il est indispensable de bien dormir ! Il faudra simplement être efficace le reste du temps.

Les principales méthodes de travail à connaître

Voici les méthodes les plus utilisées par les étudiant.e.s en médecine pour gagner en productivité et être prêt pour les examens semestriels. Évidemment, à vous de piocher parmi ces « outils » pour déterminer ceux qui correspondent à vos besoins :

  • La méthode des J : basée sur la courbe de l’oubli, elle permet au cerveau de se souvenir des notions apprises en s’imposant un rythme de révisions. À J0 (le jour où le cours a été dispensé), il est recommandé d’apprendre son cours. Puis à J1, J3, J14 et J28, il faut réviser son cours pour qu’il soit mémorisé sur la durée. Rigoureuse, la méthode des J comprend cependant des variantes pour s’adapter à chacun.e.

  • La méthode Pomodoro : idéale pour maîtriser son temps de travail, elle s’appuie sur un concept simple : travailler pendant un certain temps, généralement 25 minutes, puis prendre une courte pause de 5 minutes. Cette période est ce que l’on appelle un « Pomodoro ». Après avoir complété quatre « Pomodoros », il est recommandé de prendre une longue pause d’environ 15 à 30 minutes.

 

Le secret pour réussir en médecine, c’est aussi d’anticiper. Pas question d’arriver en début de première année sans avoir un « plan d’action » pour organiser son travail et ses révisions. Chez Medisup, dès le lycée, nous vous familiarisons avec différentes méthodes de travail afin que vous soyez prêt.e pour en découdre ;)

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